Les Français, des consommateurs de meubles responsables...
Ventes d'ameublements en France
9.270.000.000 €
Les Français avaient dépensé 9,10 milliards d'euros en 2009 contre 9,6 milliard d'euros en 2008, soit-2.9% sur 2012 après un recul de 3% en 2012.
Les ventes de meubles sur internet représentent 760 millions d'euros, soit en 2013, 8% du marché global de meubles.
332 €
Les ventes de meubles représentent un budget moyen de 332 € par ménage, selon les chiffres de l'IPEA (Institut de Promotion et d'Etudes de l'Ameublement).
Selon une étude réalisée par l’IPEA, les durées de vie des meubles des Français sont bien supérieures à celles de nos voisins européens ; 21% des consommateurs français réutilisent leurs anciens meubles et 25,4% les donnent. 38,3% les mettent aux encombrants tandis que 10% les font reprendre par les magasins, 1,7% les revendent et 1% en font don à des associations caritatives.
- Une cuisine intégrée dure en moyenne 23 ans en France contre 15 ans en Allemagne ;
- Une table de séjour 19 ans et une chaise 18 ans ;
- Le mobilier de jardin est le moins "durable" (8 ans en moyenne).
Le budget annuel moyen consacré à l'ameublement par les ménages Français reste ainsi deux à trois fois inférieur à celui de leurs voisins européens
Meubles. Le saviez-vous ?
- 40%, c’est la part que représente le lit dans le total des achats de meubles à destination de la chambre à coucher.
- 43,7% des Français se déclarent prêts à acheter un meuble sur internet
- 83% des Français ne s’imaginent pas changer de meubles de salle de bains sans changer de sanitaires
La démocratisation du marché du meuble en France
Démocratisation de l’ameublement, apparition d’un marché de grande consommation :
Après les crises de la Révolution et de l’Empire, la demande de meubles s’accroît constamment, s’étendant d’abord à la bourgeoisie puis aux couches populaires, tirée notamment par l’enrichissement consécutif à la révolution industrielle.
Pour y répondre, les fabricants délaissent le faubourg Saint-Antoine -qui amorce un déclin inexorable à partir de 1870-, implantant de multiples ateliers sur l’ensemble du territoire(industrie du siège, foyers industriels historiques -Lyon, Bordeaux, Nord, Marseille- ou spécialisés -Limoges, Pyrénées, Montbéliard…-), le plus souvent hors des principales agglomérations donc géographiquement éloignés des clients. En voie de mécanisation, la production française conserve cependant, contrairement à celle des pays voisins, une dimension très artisanale -d’où sa faible productivité-, ne s’engageant pas véritablement dans la création d’un outil industriel moderne suffisamment compétitif pour faire face à la concurrence étrangère.
Une distribution spécialisée -marquée par le rôle majeur des grands magasins, les enseignes Barbès et Lévitan- se fait jour dans les années 1860, fabrication et distribution évoluant désormais séparément.
La période suivante voit, au cours des décennies 1945-1965, l’avènement d'un style de meubles modernes (mobilier de cuisine, effervescence stylistique des années 1960-1970), autorisée par la mise au point de nouveaux matériaux (acier, bois et ses dérivés, plastiques) et conjuguée avec des innovations majeures en matière de productique.
La desserte d’un marché de plus en plus homogène, à l’échelle du pays, à la mesure de l'explosion de la demande des Trente Glorieuses, bouleverse la distribution puis la fabrication, marquées par l’émergence d’acteurs de taille nationale.
Une distribution moderne (zones commerciales, centrales d’achat, enseignes) propose des prix plus accessibles et offre une disponibilité rapide.
La fabrication quitte quant à elle partiellement le stade artisanal et principalement régional, sans cependant atteindre le degré d'industrialisation de ses principaux concurrents étrangers ni l’intensité capitalistique et la productivité des autres secteurs industriels, du fait de puissants freins.
Si à l'issue des presque trois décennies (1955-1980) qui font figure d’"âge d’or" la filière atteint son apogée en termes de marché et d'effectifs salariés, elle connaît à partir de 1980 de profonds bouleversements structurels.
La consommation hexagonale décroît significativement puis stagne, le marché, toujours plus concentré, passant d'une phase d'équipement à une phase de simple renouvellement.
Approvisionnements, implantations de magasins : les distributeurs, influencés par l'enseigne suédoise Ikea, s'adaptent en se concentrant, en pratiquant une politique de prix bas et en s'internationalisant.
Restructurations de l'appareil de production, efforts de productivité, délocalisations, politique de marque et diversification de clientèle, développement des exportations : frappés par l’affaiblissement de la production, les fabricants s’efforcent de suivre, parvenant à maintenir en France, pour certaines familles de produits, une capacité modernisée. Pénalisés par l'importance de la main d'œuvre dans le coût de fabrication, ils subissent néanmoins de plein fouet la concurrence asiatique et est-européenne à partir de 2000, dans un contexte de mondialisation des échanges.
source : résumé du livre paru en juin 2014, L’ameublement français - 850 ans d’Histoire, par Jean-Charles VOGLEY
180 pages - 16 x 21 cm – quadri - 22 €
L’ameublement français - 850 ans d’Histoire, par Jean-Charles VOGLEY
180 pages - 16 x 21 cm – quadri - 22 €
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