La pollution atmosphérique en Europe
Pollution atmosphérique : combien de morts en Europe ?
520 400
Dans son rapport du 11 octobre 2017, l’Agence européenne de l’environnement estime à 520 400 décès prématurés l’impact de la pollution atmosphérique sur le continent européen, dont 487 600 au sein de l’Union européenne. Une lente amélioration dans un contexte de désastre écologique et sanitaire.
Chaque minute un Européen meure prématurément à cause de la pollution atmosphérique !
Les polluants atmosphériques les plus toxiques
Les polluants qui font le plus de victimes sont dans l’Union européenne :
• les particules fines (PM2,5, de diamètre inférieur à 2,5 µm micromètres) : 399 000 décès
• le dioxyde d’azote (NO2) : 75 000 décès
• l’ozone (O3) : 13 600 décès.
Pollution atmosphérique par pays.
Pays le plus peuplé d’Europe, c’est l’Allemagne qui subit le plus grand nombre de décès à cause de la pollution atmosphérique avec 81 160 morts devant l’Italie (79 820), le Royaume-Uni (52 240).
Combien de morts dus à la pollution atmosphérique en France ?
45 840
La France est le cinquième pays le plus affecté par la pollution atmosphérique derrière la Pologne (48 690 décès) avec 45 840 morts prématurées.
Combien de décés prematurés dus à la pollution en Europe ?
403 000 personnes
Selon le dernier rapport de l'Agence Européenne pour l'Environnement (2012)
97%
des Européens sont exposés à des concentrations de O3 supérieures aux recommandations de l’OMS.
160 000 000 000 €
La pollution atmosphérique causée par les grands établissements industriels a coûté entre 102 et 169 milliards d’euros à l'Europe en 2009.
La pollution atmosphérique endommage la santé en Europe
Environ 90 % des citadins de l’Union européenne (UE) sont exposés à l’un des polluants atmosphériques les plus nocifs et à des niveaux jugés dangereux pour la santé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). C’est ce qui ressort de l'étude de la qualité de l’air en Europe de 2013, publiée par l’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE).
Les véhicules, l’industrie, l’agriculture et les habitations contribuent à la pollution de l’air en Europe. Le rapport montre que, malgré la diminution des rejets et la baisse de la concentration de certains polluants atmosphériques au cours des dernières décennies, le problème de la pollution de l’air en Europe est loin d’être résolu. Deux polluants particuliers, les particules fines et l’ozone au niveau du sol, continuent d’entraîner des problèmes respiratoires, des maladies cardiovasculaires et des décès précoces. De nouveaux résultats scientifiques montrent que la pollution de l’air peut être dangereuse pour la santé humaine à des niveaux de concentration inférieurs à ceux admis jusqu’à présent.
« La pollution de l’air est nocive pour la santé de l’homme et pour les écosystèmes. Selon les normes actuelles, une grande partie de la population ne vit pas dans un environnement sain. Pour s’engager sur la voie de la durabilité, l’Europe devra se montrer ambitieuse et aller plus loin que la législation en cours. »
Selon Janez Potonik, commissaire européen à l’Environnement : « La qualité de l’air est l’une des principales préoccupations de nombreux citoyens. Des enquêtes révèlent qu’une large majorité d’Européens a parfaitement conscience de l’impact de la qualité de l’air sur la santé, et réclame des autorités publiques qu’elles agissent aux niveaux européen, national et local, même en période d’austérité et de crise. Je suis prêt à répondre à ces préoccupations au travers de la révision prochaine de la politique de qualité de l’air par la Commission. »
Entre 2009 et 2011, jusqu’à 96 % des citadins ont été exposés à des niveaux de concentrations en particules fines (PM2.5) supérieurs aux seuils définis par l’OMS, et jusqu’à 98 % ont été exposés à des niveaux d’ozone (O3) supérieurs aux niveaux indiqués par l’organisation. Des proportions moins importantes d’Européens ont été exposées à des niveaux de ces polluants qui dépassent les limites ou objectifs définis par la législation européenne. Dans certains cas, de tels limites ou objectifs imposés par l’UE sont moins stricts que les directives de l’OMS. Voir les données de l’AEE sur l’exposition aux polluants dans l’UE.
Le rapport révèle également que la pollution excessive n’est pas l’apanage des villes, certaines zones rurales présentant aussi des niveaux élevés. Les différences nationales au sein de l’UE sont présentées dans une série de fiches par pays qui accompagnent les résultats principaux.
Des succès ont été enregistrés dans le domaine de la réduction des émissions de polluants atmosphériques. Par exemple, les émissions de dioxyde de soufre des centrales électriques, de l’industrie et des transports ont été réduites au cours des dix dernières années, limitant ainsi le risque d’exposition. La suppression de l’essence au plomb a également contribué à réduire la concentration atmosphérique de plomb, lequel affecte le développement neurologique.
L'impact de la pollution atmosphérique en Europe
45 000 000 000 €
Le coût sanitaire de la pollution atmosphérique causée par les camions est de 45 milliards d’euros
La tarification routière pour les poids lourds (PL ou camions) devrait refléter les divers effets de la pollution routière sur la santé dans les différents pays européens. Cela signifie que ces taxes devraient être beaucoup plus élevées dans certains pays que dans d'autres, d’après un rapport de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE).
On estime globalement que la pollution atmosphérique est à l’origine de 3 millions de jours de congés maladie et de 350 000 décès prématurés en Europe. De tels effets sur la santé ont également un coût économique important : les auteurs du rapport estiment ainsi que la pollution atmosphérique liée aux seuls PL coûte entre 43 et 46 milliards d’euros par an aux États membres de l'AEE. Cela représente près de la moitié du coût total (approximativement 100 milliards d’euros) de la pollution atmosphérique générée par l'ensemble des moyens de transport.
Selon Jacqueline McGlade, directrice exécutive de l'AEE, « les économies européennes reposent sur le transport de marchandises sur de longues distances. Mais il y a également un coût caché qui se paie en années de problèmes de santé et en vies perdues. Ce coût est particulièrement élevé pour les personnes vivant à proximité des principaux axes européens de transport. En intégrant ce coût au prix des marchandises, nous pouvons encourager des méthodes de transport plus saines et des technologies plus propres ».
Alors que la pollution atmosphérique en Europe a considérablement diminué ces dernières années, elle demeure problématique dans certaines régions européennes où les PL peuvent être un facteur important de pollution, note le rapport. Le diesel, utilisé par la plupart des PL, produit plus de pollution atmosphérique par kilomètre que d’autres carburants tels que l'essence. Les gaz d'échappement des moteurs diesel ont récemment été classés cancérigènes par le Centre international de recherche sur le cancer.
Les poids lourds sont responsables de 40 à 50 % de la pollution par les oxydes d'azote (NOx) liée au transport routier dans les pays membres de l'AEE. Le rapport examine à la fois les NOx et les particules ultrafines (PM2.5), deux polluants susceptibles de causer des maladies respiratoires, cardiovasculaires ainsi que d'autres problèmes de santé.
Des polluants identiques mais des coûts sanitaires différents
D’après le rapport, le coût de la pollution atmosphérique liée aux PL peut être jusqu'à 16 fois plus élevé dans certains pays européens que dans d'autres.
C’est en Suisse, où il atteint presque 0,12 euros/km, que le coût moyen de la pollution occasionnée par un camion de 12/14 tonnes de norme Euro 3 est le plus élevé. Les coûts sont également élevés au Luxembourg, en Allemagne, en Roumanie, en Italie et en Autriche, où ils tournent autour de 0,08 euros/km. Cela s’explique par le fait que les polluants causent plus de dommages dans les zones à forte densité de population et dans les régions enclavées ou montagneuses, où la pollution se disperse moins facilement.
À l'autre extrémité du classement, les coûts occasionnés par le même camion circulant à Chypre, à Malte ou en Finlande ne dépassent pas 0,05 euros/km environ.
Les coûts varient également beaucoup selon les régions. Zurich en Suisse, Bucarest en Roumanie, Milan en Italie, la vallée de la Ruhr en Allemagne et Barcelone en Espagne, figurent parmi les grandes zones urbaines ayant les coûts sanitaires les plus élevés.
Les études montrent que les camions les plus récents auraient un impact moindre et généreraient donc de plus faibles coûts. Les camions de norme Euro 4, ayant six ans au plus, ou de norme Euro 5, ayant trois ans au plus, engendreraient des coûts externes inférieurs de 40 à 60 % sur les mêmes corridors de transport. Selon le rapport, le paiement des coûts externes de la pollution atmosphérique par les sociétés de transport routier encouragerait l'adoption de technologies plus modernes et plus propres.
Le dispositif permettrait également de créer les conditions d'une concurrence équitable, en internalisant les coûts que le transport routier fait actuellement supporter au reste de la société. Les effets positifs d'un tel dispositif ont été constatés en Suisse, suite à l'adoption d'une législation similaire.
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Sources: Agence Européenne pour l'Environnement ; Organisation Mondiale de la Santé
Toutes les statistiques mondiales sur la pollution
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Nouvelle couche…