Le marché des produits allégés, dit "light" reste important en France et représente 48 euros par seconde, soit 1.5 milliard de vente. Les produits allégés sont actuellement en perte de vitesse. En 2004, 77.3% des Français consommaient des produits allégés et 25 % sont des gros consommateurs, notamment dans la tranche d'âge 35 - 64 ans parmi les femmes.
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Selon les estimations de Xerfi, le secteur de la minceur au global pesait entre 2,6 et 3 milliards d’euros en 2011 en France, dont environ 1,5 milliard d’euros pour les produits allégés.
La motivation de combattre le surpoids et de contrôler son poids est très répandue parmi les Français et explique qu'à 25 ans,les gens ont déjà suivi autant de régimes que leurs aînés de 50 ans.
25%
Un Français sur quatre consomme des produits allégés de manière régulière.
En 2004, 77.3% des Français consommaient des produits allégés et 25 % étaient des gros consommateurs, notamment dans la tranche d'âge 35 - 64 ans parmi les femmes.
Le light est devenu un segment important du marché de l'agro-alimentaire en France, mais il marque aujourd'hui le pas. Après avoir profité de la tendance minceur des années 80, les produits allégés, dits light, innovent. Ils représentent un marché resté très dynamique jusque dans les années 90 et qui stagne dans les années 2000 - 2010.
Il s'étend aujourd’hui aux boissons, confitures, compotes, confiseries, biscuits (sucrés et salés), céréales, potages, sauces, plats cuisinés et, plus récemment, aux glaces et pizzas. Les produits allégés se trouvent dans tous les rayons : laitages, confiserie, charcuterie, chips, champagne, plats cuisinés, etc.
Depuis 2004, le marché des produits « light » ou allégés est en réelle perte de vitesse, sans doute du à un sentiment de méfiance plus répandu chez les consommateurs ; à l’exception des boissons allégées, toutes les catégories sont en baisse (biscuits, fromages, desserts) ou en voie de disparition (les glaces allégées).
D’un point de vue nutritionnel, la diminution des ventes des produits light est due au fait qu'ils sont présentés comme des aliments pouvant contrôler la masse pondérale. Mais il apparait que ce n'est finalement pas le cas.
De plus les prix des produits allégés sont plus élevés que ceux des produits classiques, ce qui joue en leur défaveur.
Danone et Nestlé, dont le cœur de métier englobe l'alimentaire, ne comptent pas sur le segment "produits allégés" ou "minceur" pour booster leurs performances : le rapport annuel de Nestlé précise que, si sa division "nutrition et santé" affiche une croissance de 6,7 % par rapport à 2011, "la gestion du poids a continué à sous-performer". L’activité de contrôle du poids ne représentait en 2009 que 5 à 6 % du chiffre d’affaires de Nestlé Nutrition, selon Richard Laube, directeur général de la branche, qui a réalisé 8,69 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012. Soit entre 450 et 520 millions d'euros si la proportion est restée identique.
35%
35 % des adultes interrogés consomment un produit allégé en sucres au moins une fois par semaine, surtout sous forme de boissons, de produits frais ou de compotes. Mais ces personnes compensent en consommant davantage de produits : entre 30 et 35 % de quantité plus ! Ce phénomène est confirmé par les études : un produit comportant une allégation nutritionnelle ou de santé du type "allégé" est un produit qui est est consommé en plus grande quantité, souvent d'ailleurs sans que le consommateur s'en rende compte. (Effet rebond)
Les consommateurs de produits allégés sont en majorité des femmes avec une proportion élevée de personnes suivant un régime.
Les produits allégés sont-ils efficaces ?
Les premiers aliments allégés étaient apparus sur le marché français en 1964 avec le lait écrémé, et le fromage blanc allégé. Après les yaourts, la margarine et le beurre allégés en matières grasses, le marché s’est vite diversifié.
97 %
Pour certains produits, il ne reste plus que du light. 97% des chewing-gums vendus en France sont "sans sucre".
Le yaourt 0% retrouve de la texture grâce à l'ajout de gélatine de porc.
Les producteurs de lait allégé ont remplacé, eux, le gras du lait par les huiles végétales, un peu moins grasses, mais bien moins digestes.
Au sein des produits laitiers par exemple, le lait 1/2 écrémé est devenu la référence avec plus de 60 % du marché du lait.
Dans le secteur des boissons sucrées, les versions "light" sont toujours en croissance, avec une part de marché plus élevée au Nord (50 %) qu’au Sud de l’Europe (20-25 %), la France se situant autour de 30 %.
- 6,7 % sur le chiffre d’affaires global des céréales allégées en 2008, - 8,7 % sur les yaourts et fromages blancs, -11 % sur les fromages, -19,3 % sur les desserts, alors que les produits classiques étaient stables ou en hausse (source Nielsen).
Le segment des glaces légères a même disparu corps et biens l’année dernière. Le chiffre d’affaires des biscuits Taillefine, qui atteignait 30 millions d’euros en 2005, a chuté à 15 millions d’euros en 2008
Les soft-drinks ont une image entachée du fait de la quantité de sucres qu'ils contiennent : leur marché a attiré en 2005, moins de publicité (-10% par rapport à 2003),revenant à son niveau de 2002 (1,4 milliard d'euros). Le marché des soft-drinks souffre de remise en cause de plus en plus forte et médiatisée de son rôle dans la progression de l'obésité infantile.
42 %
Depuis 2004, le marché du light perd 7 % en moyenne par an. Mais surtout, selon une étude récente du cabinet Cegma Topo, les Français sont à plus de 42 % réfractaires à ce type de produits. Depuis la sortie du premier yaourt allégé, le fameux Taillefine de Danone, voilà quarante-cinq ans, le marché des produits light a connu une importante progression à la fin des années 1990. Alors qu’entre 1985 et 1995 les ventes ont augmenté de 4 % par an, entre 1995 et 2003 la croissance a été de 9 % en moyenne chaque année.
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Lisez aussi : Que contiennent vraiment les produits allégés ?
Sources : Enquête nationale INCA2, réalisée par l’AFSSA en 2006/2007.
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