L'évaporation naturelle de l'eau des continents
Combien d'eau s'évapore depuis les sols ?
L'évapotranspiration de l'eau des continents plafonne par manque d'eau dans les sols
Une étude internationale a permis l'observation par satellite de l'évaporation de l'eau dans l'atmosphère : sa conclusion est que l'évapotranspiration a augmenté pendant 15 ans des sols dans l'air, sous forme de vapeur d'eau.
L'évaporation d'eau au niveau des terres émergées représente 65 000 km3 chaque année.
Chaque seconde, plus de 2 milliards de litres d’eau s’évaporent dans l’atmosphère depuis les terres émergées du globe.
Puis l'évapotranspiration a diminué depuis 1998 sans doute surtout dans les zones qui ont connu la plus forte réducton de l'humidité des sols pendant cette période. Cette diminution de l'humidité accentue les sécheresses et les difficultés des agriculteurs.
> à comparer à l'évapotranspiration depuis la surface des océans
1400 mm d'eau s'évaporent chaque année dans les zones tropicales contre "seulement" 400 mm d'eau dans les zones tempérées.
Au global, il y a autant d'eau dans l'atmosphère que sur la planète (à la surface et dans les sous-sols)
A quelle vitesse se produit l'évapotranspiration ?
Il faut environ 600 calories d'énergie thermique pour convertir un gramme d'eau liquide en vapeur d'eau. La quantité d'énergie reçue du soleil compte pour 80 % des variations dans l'évapotranspiration.
Un vent de 8 kilomètres à l'heure (5 m/h) peut augmenter l'évapotranspiration de 20 % dans l'air calme. Un vent de 24 kilomètres à l'heure (15 m/h) peut augmenter l'évapotranspiration de 50 % dans l'air calme (selon Chow, Handbook of Applied Hydrology, 1964, tel que cité par le Geological Survey américain [USGS]).
L'unité de mesure de l'évapotranspiration est le mm de hauteur d'eau (comme pour la mesure des précipitations) : 1 mm correpond à 1 litre par mètre carré ou à 10 mètres cube par hectare. L'ETp peut atteindre 4-6 mm/jour en plein été en zone tempérée européenne et 6-8 mm/jour en zone méditerranéenne.
Les caractéristiques de réflectivité de la surface du sol influent sur le taux d'évapotranspiration. Par exemple, les champs de luzerne ne reflètent qu'environ 25 % de l'énergie solaire. Le reste de cette énergie solaire est absorbée et contribue à l'évapotranspiration. (source : omafra.gov.on.ca)
Voici une autre estimation de ce phénomène d'évapotranspiration des terres dans l'atmosphère, un peu supérieure :
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Évaporation sur les continents
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71 000 km3
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Précipitations sur les continents
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111 000 km3
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Exemple de l'évaporation au-dessus des Etats-Unis
Dans la couche d' atmosphère transporte de 8 kilomètre au-dessus du territoire américain, circulent chaque jour environ 40.000 milliards de litres de vapeur d'eauSeuelement 10 p% environ de cette humidité retombe sous forme de pluie, neige, grésil, ou grêle .
E environ 67 % retournent dans l'atmosphère par évapotranspiration.
Environ 29 pour cent sont rejetés via les eaux de surface (fleuves) dans les océans Pacifique et Atlantique ou coulent vers le Canada et le Mexique.
Environ 2 % sont intégrés par les réserves d'eaux souterraines.
E nviron 2 % seulement servent à la consommation humaine, industrielle, animale ou végétale.
L'évapotranspiration, affectée par la pollution
Selon une nouvelle étude du Centre national de recherches météorologiques, les émissions humaines de gaz à effet de serre et d’aérosols pourraient avoir gêné le process d'évapotranspiration au cours de la seconde moitié du XXe siècle.
Ce phénomène, appelé évapotranspiration, joue un rôle fondamental dans lerecyclage des précipitations, la disponibilité en eau du sol et, de ce fait, dans la production alimentaire et la préservation des écosystèmes. Anticiper les évolutions futures de l’évapotranspiration continentale apparaît donc crucial, il est important de comprendre ce qui a gouverné ses variations récentes.
Or, celles-ci restent mal comprises. Les mesures in situ sont rares et les quelques bases de donnéesreconstruites à l’échelle du globe sur la base de ces observations ne remontent pas avant le début des années 1980. Elles montrent notamment que l’évapotranspiration globale a augmenté jusqu’en 1998 avant de se stabiliser. Aucune étude n’avait jusqu’à présent tenté de déceler dans ces variations récentes les prémices du changement climatique d’origine anthropique. C’est l’objectif que se sont donné les chercheurs du Centre national de recherches météorologiques (CNRM-Game).
Ils ont reconstruit les variations spatiotemporelles de l’évapotranspiration entre 1950 et 2005 à l’aide de deux modèles hydrologiques globaux (ISBA, développé par Météo-France et VIC, développé par l’université de Princeton), comme précisé dans l’article publié dans Nature Climate Change. Ces modèles, qui simulent les interactions sol-biosphère-atmosphère, ont été alimentés par des observations de différents paramètres : précipitations, rayonnements solaire et infrarouge reçus par la surface de la terre et principales variables météorologiques gouvernant les bilans d’énergie et d’eau en surface.
En région méditerranéenne, la quantité d’eau évapotranspirée (voir sur le schéma du cycle de l’eau) par jour peut atteindre 6 à 8 litres par m² (si tous les stomates sont ouverts). © Toony, Wikimedia common, CC by 3.0 (source : futura-sciences.com)
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