Production mondiale d'amphétamines
Consommation mondiale d'amphétamines
La fabrication illicite de stimulants de type amphétamine (méthamphétamine, amphétamine et “ecstasy”, principalement), qui constituent la deuxième classe de drogues la plus consommée dans le monde, est difficile à mesurer étant donné qu’elle est très répandue et souvent à petite échelle.
La production d'amphétamines et d'ecstasy est difficile à mesurer car elle «se fait au départ de produits chimiques courants, dans des laboratoires faciles à dissimuler» (ONUDC, 2003a).
Les estimations les plus récentes concernant la production annuelle mondiale d'amphétamines et d'ecstasy se montent à 520 tonnes environ (ONUDC, 2003b).
Les saisies globales de ces substances ont culminé à 46 tonnes en 2000. Après un recul en 2001 et 2002, les saisies ont à nouveau augmenté pour atteindre 34 tonnes en 2003 et sont redescendues à 29 tonnes en 2004. En 2004, la part des méthamphétamines dans les saisies globales d'ecstasy et d'amphétamines a chuté à 38 % (contre 66 % en 2003), l'ecstasy représentant 29 % des saisies et les amphétamines 20 % (CND, 2006).
Dans le monde, la production d'amphétamines reste concentrée en Europe centrale et occidentale et surtout en Hollande et Belgique, en Pologne. Dans cette sous-région, l'Estonie, la Lituanie et la Bulgarie jouent également un rôle important dans la fabrication illicite d'amphétamines, tout comme, mais dans une moindre mesure, l'Allemagne, l'Espagne et la Norvège, ainsi que le montre le démantèlement de laboratoires d'amphétamines en 2004 dans ces pays (ONUDC, 2006). En dehors de l'Europe, les amphétamines sont surtout fabriquées en Amérique du Nord et en Océanie (CND, 2006). En 2004, le trafic d'amphétamines est resté essentiellement intrarégional. La majeure partie des amphétamines trouvées sur les marchés illicites européens proviennent de Belgique, des Pays-Bas et de Pologne, mais aussi d'Estonie et de Lituanie (dans les pays nordiques) (rapports nationaux Reitox, 2005; OMD, 2005).
Sur les 6 tonnes d'amphétamines saisies dans le monde en 2004, près de 97 % l'ont été en Europe, surtout en Europe centrale et occidentale et en Europe du Sud-Est (soit, respectivement, 67 % et 26 % des quantités totales saisies) (CND, 2006).
La fabrication illicite de stimulants de type amphétamine (méthamphétamine, amphétamine et “ecstasy”, principalement), qui constituent la deuxième classe de drogues la plus consommée dans le monde, est difficile à mesurer étant donné qu’elle est très répandue et souvent à petite échelle. Si la consommation et les saisies mondiales de stimulants de type amphétamine sont restées stables d’une manière générale, l’année 2010 a été marquée par une augmentation des saisies de méthamphétamine, dont le volume a plus que doublé par rapport à 2008, notamment en raison de leur augmentation en Amérique centrale et en Asie de l’Est et du Sud-Est.
Pour la première fois depuis 2006, les saisies mondiales de méthamphétamine ont dépassé celles d’amphétamine, ces dernières étant tombées
à 19,4 tonnes, soit une baisse de 42 %, principalement en raison de leur diminution au Proche et au Moyen-Orient ainsi qu’en Asie du Sud-Ouest.
Malgré une augmentation notable des démantèlements de laboratoires clandestins de fabrication d’amphétamine, les saisies d’amphétamine en Europe ont continué de reculer, atteignant leur plus bas niveau depuis 2002, à savoir 5,4 tonnes. Cependant, on observe des signes de reprise du
marché européen de l’“ecstasy”, les saisies de substances du groupe “ecstasy” ayant plus que doublé entre 2009 et 2010, passant de 595 kg à 1,3 tonne. L’offre et la consommation de cette drogue semblent aussi augmenter aux États Unis, et une hausse des saisies d’“ecstasy” a également été constatée en Océanie et en Asie du Sud-Est.
De plus en plus d’éléments portent à croire que les organisations criminelles impliquées dans le trafic de stimulants de type amphétamine, notamment de méthamphétamine, utilisent l’Afrique de l’Ouest de la même manière que les trafiquants de cocaïne. Les saisies de méthamphétamine en provenance de cette région ont commencé à augmenter en 2008, les produits saisis étant destinés aux pays d’Asie de l’Est, principalement le Japon et la République de Corée.
La consommation d'amphétamines en France
L'ecstasy est un produit globalement peu expérimenté en France métropolitaine (2,7 % des personnes âgées de 18 à 64 ans). Cependant, en 2010, le niveau d'expérimentation est nettement plus élevé chez les jeunes adultes (5,2 % à 18-34 ans) que chez les plus âgés (1,1 % à 35-64 ans)
Ce niveau est en légère hausse depuis le milieu des années 1990 . Le nombre de personnes âgées de 11 à 75 ans ayant consommé de l'ecstasy au moins une fois au cours de leur vie est estimé à 1,1 million de personnes et celui des usagers au cours de l'année à 150 000.
En 2011, deux jeunes sur cent âgés de 17 ans déclarent avoir consommé de l'ecstasy au moins une fois dans leur vie (1,6 % des filles et 2,2 % des garçons). Par rapport à celle menée en 2008, ces taux ont baissé, tant chez les filles (2.1 %) que chez les garçons (3,6 %). Depuis 2005, l'expérimentation de ce produit est en nette baisse.
Les amphétamines
La consommation d'amphétamines au moins une fois au cours de sa vie est marginale en population générale en 2010, (1,7 % des personnes de 18 à 75 ans). Plus élevé chez les jeunes adultes (18-34 ans) à 2,6 %, elle est relativement stable au-delà (autour de 1,2 %)
Parmi les jeunes de 17 ans, 2,4 % ont expérimentée des amphétamines soit 2.0 % chez les filles et 2.9 % chez les garçons. Ces résultats sont en baisse en 2011((1,9 % chez les filles et 3,5 % chez les garçons) après une période de hausse entre 2000 et 2008.
L'ecstasy : un usage fréquent en milieu festif et des usagers jeunes aux profils différenciés (jeunes bien insérés dans la société / vivant chez leurs parents / « jeunes errants »)
En règle générale, les usagers de l’ecstasy viennent de milieux festifs technos. En 2003-2004, 70% des 1496 personnes interrogées dans les lieux fréquentés par ces groupes ont expérimenté l’ecstasy. Elles sont 93% dans le seul milieu techno « alternatif » (teknivals, free-parties…). Un tiers des personnes en a consommé au cours du mois précédent (54% en milieu alternatif)
Dans l’espace festif commercial des clubs et des discothèques, l’usage d’ecstasy concerne surtout une population jeune, bien insérée dont la consommation s’inscrit, en théorie, dans un cadre récréatif. Les formes « comprimé » et « gélule » y sont les plus répandues.
Les consommateurs dans l’espace alternatif (free et rave parties) sont principalement des « teuffeurs » et les travellers constitués de jeunes gens à la recherche d’expérimentation. Leur profil va des jeunes « errants » à ceux qui sont moins précarisés car vivant chez leurs parents. Dans ce milieu, c’est la forme poudre qui est la plus consommée.
L’ecstasy est peu consommé en dehors de ces groupes qui fréquentent le milieu festif. C’est généralement le fait des jeunes « errants » fréquentant les CAARUD (Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques). Selon l’enquête ENa-CAARUD (2008), 10,6% des personnes ont pris de la MDMA et il s’agit pour près de trois quarts des usagers (74,6%) d’une consommation occasionnelle intervenant moins d’une fois par semaine .
Les amphétamines : un usage pas exclusivement festif et des usagers sont principalement des jeunes « errants »
Les consommateurs d’amphétamine sont davantage jeunes et de sexe masculin d’après les observateurs du dispositif TREND appartenant au milieu festif techno et à l’espace urbain. L’enquête de réalisée en 2004-2005 montre que dans le milieu festif techno, la moitié des personnes interrogées l’ont expérimentée (51%). Cette part est de 77% en milieu techno alternatif. Parmi les personnes interrogées, 13% en ont consommé le mois précédent (29% en milieu techno alternatif).
COMPARER : Production mondiale de chanvre
COMPARER : Consommation mondiale de cocaïne
Mangez du chanvre !
Source : http://ar2006.emcdda.europa.eu, ofdt.fr
consommation d'amplétamine, amphètes speed
Les statistiques sur les drogues