La production mondiale de caoutchouc
Le marché du caoutchouc en 2018
13.360.000.000 kilos de caoutchouc produits / an
L'Asie produit 88% de ce caoutchouc naturel en 2018 (38% par la Thaïlande, 25% par l'Indonésie, 9% par le Vietnam, 6% par la Chine et 4% par la Malaisie et par l'Inde). L'Afrique compte pour 6% de la production mondiale, avec un potentiel de croissance important en Afrique de l'Ouest.
Selon les chiffres de l'ANRPC (l'Association des pays producteurs de caoutchouc naturel), la production a grimpé de 4,6% en 2018, mais n'est pas parvenue a rattrapé la demande, ayant augmenté de 5,2% par rapport à 2017.
Le marché du caoutchouc en 2012
La production mondiale de caoutchouc naturel est de près de 11 millions de tonne par an.
10.900.000.000 kilos de caoutchouc naturel / an
La production mondiale de caoutchouc naturel s'est élevée à 10,9 millions de tonnes en 2012.
Le premier acteur européen du caoutchouc est Lanxess, leader mondial de la production du caoutchouc synthétique. L’ Union européenne, exportatrice nette de caoutchouc, transforme d'ailleurs 14 % des élastomères mondiaux avec 3 .4 Mt
L’Europe produit 2,6 Mt soit 17 % du caoutchouc synthétique 17% de la production mondiale de caoutchouc synthétique.
44%
L’hévéaculture fournit 44 % de la production mondiale d’élastomère, sur 10 millions d’hectares entretenus par des millions de petits planteurs d'hévéas. Les quelque 10 millions de tonnes de caoutchouc naturel qu'ils produisent sont utilisées à 80 % par l’industrie automobile.
Production mondiale 2008* : 9,9 Mt. Dont Thaïlande : 30,46 %, Indonésie : 27,15 %, Malaisie : 11,52 %, Inde : 9,13 %, Chine : 6,39 %, Vietnam : 5,90 %. Consommation mondiale 2008 : 9,72 Mt. Stocks à fin 2008 : 2,17 Mt. Cotation : Tokyo Commodity Exchange (TOCOM), en yens/kg. *Source : SIPH |
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Le secteur des pneumatiques est le principal débouché du caoutchouc naturel.
L’offre de caoutchouc
Le caoutchouc naturel provient du latex, récolté par incision du tronc de l’hévéa, originaire d’Amazonie. Aujourd’hui, plus de 90 % de la production sont originaires d’Asie.
Le caoutchouc naturel représentait en 2009 environ 45 % du marché du caoutchouc, le reste étant du caoutchouc synthétique fabriqué à partir du pétrole.
Il faut compter 6 à 7 ans entre la plantation de nouveaux hévéa et le début de la production de latex. L’arbre peut être exploité pendant une trentaine d’années. La culture d’hévéa est parfois abandonnée au profit de palmiers à huile, rentable à plus court terme.
La consommation de caoutchouc
26.000.000.000 kilos de caoutchouc
La consommation mondiale de caoutchoucs était de 26 millions de tonnes en 2012, dont 11 Mt de caoutchouc naturel et 15 Mt de caoutchouc synthétique. Elle a cru de + 40% entre 200et 2012.
Elle était de 21,7 millions de tonnes en 2009, contre 9,0 millions de tonnes en 1970.
Le secteur des pneumatiques représente environ 70 % des débouchés du caoutchouc naturel. Les États-Unis et la Chine en sont les premiers consommateurs à l’échelon mondial. Le marché de la Chine est notamment soutenu par les délocalisations dans la fabrication de nombreux produits à base de latex (gants, préservatifs…
Indispensable au monde contemporain, l’industrie du caoutchouc est un secteur très dynamique de l’économie
française : les leaders mondiaux du pneumatique et du caoutchouc industriel sont tous deux français. Le
caoutchouc naturel, soit 40 % de la consommation, demeure indispensable en raison de ses propriétés exceptionnelles.
Ce secteur exerce une activité de R&D importante
Les enjeux du marché du caoutchouc
- Préserver l’hévéaculture, vitale pour des millions de petits planteurs.
- Relever les défis de la concurrence avec les caoutchoucs synthétiques et de la dépendance vis-à-vis d’un marché étroit.
- Valoriser la capacité des plantations à recycler du carbone atmosphérique.
Le marché du caoutchouc, structurellement orienté à la hausse
Les analystes estiment que les cours du caoutchouc sont dans un trend haussier de long terme. A l’image du blé ou du maïs.
1. L’offre est à la peine : les inondations en Asie, notamment en cette période, sont tout à fait exceptionnelles et vont lourdement peser sur la production annuelle. Vietnam, Thaïlande, Malaisie, Indonésie ont été ravagés par le typhon Megi, un typhon d’une puissance jamais vue depuis 20 ans.
2. Le marché sera donc déficitaire. Selon l’association des producteurs de caoutchouc, la production devrait être de seulement 9,4 millions de tonnes pour une demande de quelque 10,3 millions de tonnes.
3. Cerise sur le gâteau, la planète finance se noie dans les liquidités. La FED (USA) a décidé d’en rajouter une couche de 600 milliards de dollars. Conséquence : les capitaux spéculatifs sont partout, et le phénomène va s’accentuer. Alors dès qu’une opportunité se profile, les spéculateurs la saisissent. En comme les fondamentaux du caoutchouc sont actuellement très porteurs, les capitaux affluent, se greffent sur la tendance et l’exacerbent.
La tendance de fond du marché du caoutchouc est positive.
- L’offre de caoutchouc naturel est relativement limitée. La demande est tirée par les émergents et sera de plus en plus forte dans les années à venir. Voilà qui devrait assurer une tendance de fond haussière pour les prix du caoutchouc.La Chine consomme deux fois plus de gomme qu’elle n’en produit. C’est elle qui tire le marché. Imaginez un instant le potentiel de croissance du marché automobile chinois ! 1,22 million de voitures vendues en août. 15 millions de ventes attendues rien que sur 2010. A raison de quatre pneus par véhicule, cela nous donne 60 millions de pneus pour 2010… un marché gigantesque ne serait-ce qu’en Chine, ne serait que sur une seule année, et sans les deux-roues ! .
- Les techniques médicales et l’hygiène se développant avec la croissance des émergents, la production de gants en latex s’inscrit en hausse de 10% l’an et le marché du préservatif est sur la même tendance. Ce sont des relais de croissance, bien orientés.
- le champignon microcyclus est un véritable fléau qui ne touche que l’Amérique du Sud où il a décimé les plantations d’hévéas. Impossible de s’en débarrasser. D’où une forte chute de la productivité de la région.Jamais ce champignon n’avait touché les plantations asiatiques pour l’instant. Mais le risque existe et les rumeurs vont bon train. S’il devait se développer là-bas, ce serait une catastrophe pour les plantations. La production de caoutchouc chuterait alors très fortement et par conséquent les prix s’envoleraient. Et n’oublions pas qu’un hévéa nouvellement planté met huit ans avant de produire.On a beau chercher des hévéas génétiquement résistant à ce champignon, pour l’instant la science ne l’a pas encore trouvé !Bref : une grande « épée de Damoclès » au-dessus des cours du caoutchouc…
- Le cours du caoutchouc est corrélé avec celui du pétrole, par le caoutchouc synthétique interposé. Ainsi, lorsque les prix du pétrole augmentent, la demande pour le caoutchouc naturel augmente. En effet, il devient de plus en plus compétitif par rapport à la gomme synthétique dont les prix augmentent avec ceux du pétrole. Il y a donc une corrélation positive entre les prix du brut et les prix du caoutchouc naturel.
''. Source : Money Week
Quelle est aujourd’hui la place du caoutchouc dans l’industrie ?
Le caoutchouc est indispensable dans d’innombrables applications industrielles : pneumatiques, joints, gants chirurgicaux, gommes, chaussures, etc. Ses propriétés d’élasticité et d’imperméabilité en font une matière aujourd’hui irremplaçable. Sans lui, l’automobile, la fusée Ariane, le tunnel sous la Manche n’existeraient pas. La première unité de caoutchouc synthétique a été créée en France en 1958. La consommation du caoutchouc synthétique est aujourd'hui supérieure à celle du caoutchouc naturel : elle représente environ 60 % de la consommation de caoutchouc dans le monde.
Le caoutchouc naturel à base de guayule ?
Le caoutchouc naturel issu du latex produit par l’hévéa reste indispensable dans des applications très exigeantes comme les pneumatiques avion. On n’a encore rien trouvé d’aussi résistant. Par ailleurs, il joue aussi un rôle important dans l’économie des pays producteurs de latex, aux premiers rangs desquels la Thaïlande, l’Indonésie et la Malaisie. Mais son marché est lui aussi élastique ! À la fin des années 1990, la baisse des prix a conduit beaucoup de petits producteurs asiatiques à arracher leurs hévéas pour replanter des palmiers à huile, plus rémunérateurs.
Un prototype de pneu à base de plantes à caoutchouc, le guayule, a été produit aux Pays-Bas. Cette source de caoutchouc qui remplace l'hévéa représente peut-être l'avenir de la production mondiale de pneus mais en tout cas permettrait aux industriels européens d'avoir une matière première européenne à leur disposition
Faut-il craindre une pénurie de caoutchouc ?
Aujourd'hui, les prix montent, tirés par l’énorme demande chinoise et indienne, et il faut sept ans pour qu’un jeune hévéa devienne productif.
L’International Rubber Study Group (IRSG) rassemble 18 pays dont la France. L'un des rôles de cet organisme est d'inciter les grands acteurs à
s’impliquer dans la replantation des hévéas. La France, représentée par la DiGITIP, soutient le développement des plantations en Afrique, où
elles sont encore peu importantes - 5 % de la production mondiale - mais fournissent un caoutchouc naturel de bonne qualité.
Le caoutchouc en France
La place de la France dans l’industrie du caoutchouc ?
Elle est l’un des principaux pays transformateurs dans le monde. L’industrie du caoutchouc comprend deux grandes branches : le pneumatique et le caoutchouc industriel. Dans les deux, le numéro 1 mondial est français : il s’agit de Michelin pour le pneumatique et de Hutchinson, aujourd’hui filiale du groupe Totalfina, pour le caoutchouc industriel. La France compte aussi plus de 160 PME, actives dans tous les domaines du caoutchouc industriel, du ballon au gant de travail en passant par les joints techniques pour le nucléaire ou l’aéronautique. L'industrie du pneumatique est essentiellement concentrée dans la région de Clermont-Ferrand, avec Michelin et des sous-traitants du pneumatique. Le caoutchouc industriel est surtout implanté en Pays de la Loire, Bretagne et Centre.
Dans le classement mondial des pays transformateurs de caoutchouc, la France se positionne au 13e rang derrière la Thaïlande (7e rang), la Corée (8e rang), La Malaisie (9e rang), l’Indonésie (10e rang), la Russie (11e rang) et Taïwan (12e rang).La France se positionne par ailleurs au 2e rang européen des pays transformateurs de caoutchouc derrière l’Allemagne.
En 2010, l’industrie française a transformé 442 000 tonnes d’élastomères, dont 31 % de caoutchouc naturel et 69 % de caoutchoucs synthétiques. L’industrie spécialisée dans la transformation du caoutchouc consomme environ 85 % de ces volumes ; le restant est transformé par des industries se rattachant aux secteurs du câble, des colles, des équipements automobiles, de la chaussure, de la literie.
Production du caoutchouc : une industrie bicéphale
L’industrie de la transformation du caoutchouc est structurée autour de deux pôles principaux. D’un côté une branche relativement homogène en terme de produits et de marchés : le pneumatique (neufs et rechapés).
De l’autre côté, une branche plus hétérogène à la fois en terme de produits et de marchés, qualifiée de "caoutchouc industriel". Elle regroupe des demi-produits (mélanges, feuilles, plaques, bandes…) et des produits finis destinés au marché B to B (tuyaux, joints, courroies, profilés d’étanchéité…) ou B to C (gants, bottes, tétines, préservatifs, rubans adhésifs...).
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Production de la branche caoutchouc en France en 2010 |
Branche |
En milliers de tonnes |
Pneumatiques |
500 |
Caoutchouc industriel (*) |
375 |
TOTAL |
875 |
Source : SNCP d’après INSEE
La production de la branche caoutchouc s’est élevée à 0,9 million de tonnes en 2010 pour une valeur estimée à 7,4 milliards d’euros. Sur la période 2000 – 2010, le taux de croissance de la production en valeur est légèrement supérieur au taux de croissance de la production en volume. Ce différentiel de taux de croissance s’observe aussi bien pour la branche pneumatique, que caoutchouc industriel. Ce mouvement, traduit un enrichissement du mix produits.
Que ce soit en pneumatique ou en caoutchouc industriel, les opérateurs ont dû et su réorienter leur production vers des produits à plus forte valeur ajoutée (produits plus techniques, plus complexes, voire multifonctions et multi matériaux, pneumatiques à indices de vitesse élevés...) délaissant les simples articles et les marchés très concurrentiels aux opérateurs étrangers. Structure de la production de la branche pneumatique en France Source : SNCP d’après INSEE- En tonnes L’industrie du pneumatique en France est positionnée sur trois lignes de produits : le pneumatique pour véhicules de tourisme, pour véhicules utilitaires et pour l’agraire et le génie civil. Le poste « autres », regroupe des activités très diverses correspondant à des marchés de niches (avion, bandages pleins…). La France produit près de 60 millions de pneumatiques destinés à des véhicules de type tourisme, camionnette, poids lourd, tracteur agricole ou engins de génie civil.
Production de la branche caoutchouc de l’Union européenne en 2009 |
Branche |
En milliers de tonnes |
Pneumatiques |
3 300 |
Caoutchouc industriel |
2 300 |
TOTAL |
5 600 |
Source : SNCP d’après ETRMA
La France assure 13 % de la production européenne de pneumatique de l’UE à 27 ; et 12 % de la production de caoutchouc industriel.
La recherche sur le caoutchouc
Les améliorations sont nombreuses, notamment par association de matériaux. La réussite des leaders français repose en partie sur l’innovation : 4 000 ingénieurs et techniciens se consacrent par exemple à la R&D chez Michelin. Quant aux PME, la plupart d’entre elles ont une activité de production qui inclut des compétences dans la chimie. Elles préparent elles-mêmes leur matière première, souvent grâce à une formule secrète qui leur confère une certaine indépendance par rapport à leurs donneurs d’ordres.
La récolte du latex
Aujourd’hui, le caoutchouc naturel provient principalement des plantations de l’Asie du Sud-Est. Pour le récolter, on incise le tronc des hévéas, d’où s’écoule alors le latex, une substance sécrétée par l’arbre et composée de 30 à 40 % de globules de caoutchouc. Recueilli dans un récipient placé en dessous des saignées et transporté dans des usines de traitement, ce latex y est coagulé par adjonction d’acide. Ainsi séparé du sérum liquide, le caoutchouc, selon les méthodes de lavage et de séchage qui interviennent alors, sera conditionné sous forme de feuilles fumées, de crêpes ou de caoutchoucs dits « techniquement spécifiés ».
Des usines pétrochimiques
Il existe différents types de caoutchoucs synthétiques, et les matières premières employées pour leur fabrication proviennent généralement du pétrole. Nous allons décrire l’histoire de la production de l’un d’eux : le plus commun, le butadiène-styrolène.
À l’origine, peu après la Première Guerre Mondiale, on expérimenta un caoutchouc obtenu à partir du butadiène, un gaz abondant et peu couteux tiré du pétrole. Ce caoutchouc fut appelé Buna, de «bu », pour butadiène, et « Na », le symbole chimique du sodium, utilisé au début pour sa fabrication. Mais ce produit ne donna pas de bons résultats, car il était trop mou. On l’améliora par la suite en ajoutant au butadiène du styrolène, un produit obtenu à partir du benzène (tiré aussi du pétrole). C’est ainsi qu’on réalisa le Buna S, composé d’environ 75% de butadiène et de 25 % de styrolène. Mais les chimistes ont perfectionné et diversifié les possibilités d’utilisation de cet élastomère, rebaptisé SBR (styrène-butadiène rubber).
De nombreux caoutchoucs synthétiques ont été ainsi progressivement créés et de nouveaux types apparaissent régulièrement. Les latex synthétiques, comme le latex naturel, se coagulent et se transforment en caoutchouc brut, prêt à être travaillé.
sources : http://www.questmachine.org/article/Production_du_caoutchouc, SNCP, Insee, www.lecaoutchouc.com
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