Le trafic d'animaux sauvages et d'espèces protégées
Le trafic d'animaux sauvages
160 000 000 000 euros / an
Selon The Guardian, le trafic d'animaux et d'organismes sauvages atteint jusqu'à 213 milliards de dollars, soit 160 milliards d'euros par an. Selon Science et Vie, ce trafic avec 156 milliards d'euros, représente presqu'autant que le trafic d'armes ou de drogue. Ce trafic sert de source de financement au crime organisé et notamment aux groupes paramilitaires et terroristes (en savoir plus sur le rapport des Nations Unies et d'Interpol).
Le commerce illégal des reptiles protégés a augmenté de 250% de 2004 à 2009 en France (chiffres de la Cites)
La demande croissante en NAC, nouveaux animaux de compagnie, tels que les lézards, caméléons, et autres geckos est une catastrophe pour ces espèces.
Les œufs de perroquet bleu du Brésil, une espèce protégée, se vendent 5000 francs l'unité en Europe. Le chasseur d’Amazonie qui les ramasse en forêt ne reçoit lui que 2 euros par oeuf ! La différence va dans la poche des trafiquants internationaux. Principales victimes de ce négoce illégal, la faune des pays tropicaux, dont le Brésil, d’où provient 10% des animaux vendus "au noir".
Plus un animal est rare, plus il vaut cher
Selon Renctas, une ONG spécialisée dans la lutte le commerce illégal de la faune. : La logique du trafic est cruelle et pernicieuse : plus une espèce est menacée, plus sa valeur augmente sur le marché illégal, donc plus elle est recherché et plus elle risque de disparaître.
3 ème
C’est la 3ème activité illégale la plus lucrative après le commerce de la drogue et des armes. Au Brésil, 500.000 animaux en sont victimes chaque année. »
L'Afrique et l'Amérique du Sud ne sont pas les seules concernées : depuis l'invasion de la Chine par le Tibet, le trafic a explosé. La très rare antilope tibétaine shahtoosh qui produit une laine très fine servant à produire des châle à 3000 euros pièce (les shahtooshs) est férocemment braconnée. Le shahtoosh est pourtant protégé depuis 1979.
La laine de l'antilope, considérée le plus fin au monde, est employée pour aux les châles de « shahtoosh » (le shahtoosh traduit « roi des laines »), qui sont vendus sur le marché noir pour jusqu'à $ 3000 pièce
Stop au pillage des espèces par les touristes :
Les touristes sont également responsables quand ils ramènent dans les sacs des objets d'artisanat en matière animale interdite comme des collliers en ivoire, des peignes en carapace de tortue, du caviar, ...). La répétion de millions de gestes par les touristes pèse autant que le trafic des braconniers.
10 000 bracelets en ivoire représente autant que la population d'éléphants survivants en Afrique selon la Direction Générale des Douanes.
Le trafic d'animaux domestiques
Les animaux sauvages ne sont pas seuls victimes du trafic. La Belgique est la plaque tournante en Europe du trafic de chiots et de chatons, à cause de sa législation beaucoup plus souple que celle de l’Hexagone.
Avec l’élargissement de l’Union européenne, les importations de chiots sont soumises à la réglementation européenne de juillet 2004. Celle-ci prévoit que tout animal importé dans l’espace communautaire doit être vacciné contre la rage. Un vaccin possible à l’âge de trois mois, suivi d’un rappel un mois plus tard. Donc la circulation des chiens ne peut se faire qu’à partir de 4 mois.
La législation belge, beaucoup plus laxiste, autorise l’entrée de ces animaux dès l’âge de 7 semaines (grâce à une dérogation de l’Union Européenne).
Malgré tout, les trafiquants n'attendent pas cet âge pour importer les chiots. Un tout petit chiot ou chaton est bien plus "vendeur" très petit, plus se vendra cher. La Belgique constitue une réelle plaque tournante du trafic puisqu’elle permet aux fournisseurs de chiots d’obtenir des passeports européens, obligatoires désormais pour circuler avec des papiers délivrés par des vétérinaires véreux.
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